Tout homme ne faisant pas partie des Maharims de la femme est un étranger pour elle.
L’Imam Nawawi dit :
« Quant au Mahram qui
lui a le droit de voir la femme, de rester seul avec elle, de voyager avec elle,
c’est celui pour qui il est illicite d’épouser cette femme de manière définitive...
Ainsi l’homme n’est pas
considéré comme le Mahram de sa belle-sœur puisqu’il pourrait l’épouser
s’il venait à se séparer de son épouse, de même pour la tante paternelle
et maternelle de sa femme ».[2]
Que peut montrer la femme devant ses maharims ?
Abou Bakr ibn Hafs a dit :
« J’ai entendu Abou
Salama dire : Je suis entré avec le frère de ‘Aicha chez ‘Aicha et
son frère l’interrogea sur la manière dont le Prophète -Prières et bénédiction
d'Allah sur lui- effectuait ses grandes ablutions, alors elle demanda à ce qu’on lui
apporte un récipient d’eau avec environ une poignée d’eau. Alors elle se
lava et se versa de l’eau sur la tête alors qu’entre elle et nous il y
avait un voile »[3].
« Al Qadhi ‘Iyadh a
dit : Il apparaît (de ce Hadith) que tous deux ont vu ce qu’elle faisait
à sa tête et en bas de son corps, dans les limites de ce qui peut être vu par
un Mahram. En effet, car elle (‘Aïcha) était la tante maternelle de Abou
Salama par allaitement (sa sœur Oummou Kalthoum l’ayant allaité), par contre
elle cacha le bas de son corps, comprenant tout ce que le Mahram ne peut voir.
Sans quoi (s’il ne l’avait pas vu), il n’y aurait eu aucun sens à ce
qu’elle se lave devant eux. Et dans l’attitude de ‘Aïcha, il y a un
argument prouvant qu’il est recommandé d’enseigner par la démonstration
car cela a plus d’impact chez les gens ».[4]
Ibn Qoudama a dit :
« Il est juste de dire
qu’il est permis au Mahram de regarder ce qui communément est apparent ».[5]
« Les hommes et les femmes
faisaient leurs ablutions ensemble du temps du Prophète -Prières
et bénédiction d'Allah sur lui- ».[6]
« Rien n’empêchait qu’ils se réunissent
avant l’obligation du Hijab par contre après que le Hijab devint obligatoire
alors cela était spécifique aux femmes avec leurs Maharims »[7]
Suite
: La
‘Awra de la femme
[3] Rapporté par Boukhari, Mouslim, Nassa-i.
[4] Fath al Bari
(volume 1, page 465).
[5] Al Moughni
(volume 6, page 555).
[6] Rapporté par Boukhari,
abou Dawoud, Nassa-i, ibn Maja.
[7] Fath al Bari (volume
1, page 298).
Il apparaît dans ce Hadith que le Mahram peut
regarder les parties lavées pendant les ablutions, la traductrice.