Les femme qui sont à prendre pour modèles sont sans aucun doute les mères  des croyants, c’est-à-dire les épouses du Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- . Elles sont nommées ainsi « Oummahatoul Mou-minine » (les mères des croyants) d’après la parole d’Allah -Le Très Haut-  :

Traduction relative et rapprochée : " Le Prophète a plus de droit sur les croyants qu’ils n’en ont sur eux-mêmes, et ses épouses ( au prophète) sont leurs mères ( aux croyants) " S33 V6

 Et aussi Allah -Le Très Haut- a dit :

Traduction relative et rapprochée : " Ô femmes du Prophète ! Vous n’êtes comparables à aucune autre femme" S33 V 32

 Et lors d’un voyage, le Messager d’Allah  -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-  dit au chef de la caravane, qui guidait les chameaux portant les mères des croyants :

« Ralentis un peu ! Ô Anchaba , car tes chameaux portent des perles précieuses. »  [1]

 Ainsi nous tenterons d’exposer ce qui nous est rapporté comme mérites concernant ces femmes, dans la Sounnah authentique et purifiée. Aussi l’ordre que nous avons choisi représente l’ordre par lequel le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- a épousé ses femmes, et n’est en aucun cas un choix de notre part ; tout comme la quantité du contenu pour chacune d’entre-elles qui n’est que le résultat de nos recherches comme Hadiths authentiques. 

Khadija bint Khouwaylid  -Qu’Allah l’agrée-

 ‘Ali ibn Talîb -qu’Allah l’agrée- a rapporté qu’il a entendu le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- dire :

“ La meilleure des femmes est Maryam fille de ‘Imran
et la meilleure d’entre elles est également Khadija bint Khouwaylid »[2]

 Ibn ‘Abbas -qu’Allah l’agrée- a dit : Le messager d’Allah  -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-   a marqué quatre fois le sol, et il dit :
« Savez vous ce que c’est ? »

Ils dirent : « Allah et Son messager sont plus savants !»
Il dit : « Les meilleures femmes des gens du paradis qui sont : Khadija bint Khouwaylid, Fatima bint Mouhammad, Assia bint Mouzâhim femme de Pharaon, et Maryam bint ‘Imran, qu’Allah les agrées toutes. »[3]
-Prières et bénédiction d'Allah sur lui-   a marqué quatre fois le sol, et il dit :
« Savez vous ce que c’est ? »

Ils dirent : « Allah et Son messager sont plus savants !»
Il dit : « Les meilleures femmes des gens du paradis qui sont : Khadija bint Khouwaylid, Fatima bint Mouhammad, Assia bint Mouzâhim femme de Pharaon, et Maryam bint ‘Imran, qu’Allah les agrées toutes. »[3]

 Selon Anas -qu’Allah l’agrée- , Jibril est venu au Prophète alors qu’il était avec Khadija et il lui dit : « Allah te salue Khadija. »
Elle lui dit : « Allah c’est Lui Le Salam, et sur Jibril le Salam et que le Salam, la miséricorde et la bénédiction soit sur toi. »[4]

 Abou Houraïra -qu’Allah l’agrée- rapporte que l’ange Jibril est venu au Messager d’Allah  -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-  et dit :
«  O Messager d’Allah, voici  Khadija qui arrive en portant avec elle  un plat de sauce, ou de nourriture ou de boisson, lorsqu’elle arrivera à toi, passe lui le Salam de Son Seigneur, et de ma part, et annonce lui cette bonne nouvelle :  Une demeure au Paradis en  perle, loin de toutes peines et de toutes gênes. »[5]

 ‘Aïcha -qu’Allah l’agrée-  a dit :
«  Je n’ai jamais été autant jalouse des épouses du Prophète comme  je ne l’étais de Khadija, alors que je ne l’ai jamais vue. Seulement le Prophète l’évoquait à tel point qu‘il sacrifiait un mouton, le coupait en morceaux qu’il partageait entre nous pour ensuite l’envoyer aux amis de Khadija, jusqu’à ce qu’une fois je lui dise : « Comme s’ il n’y avait dans cette vie que Khadîdja !! ».
Et il me répondit : « Elle était ainsi… , et ainsi…et j’eus d’elle des enfants. »[6]

 ‘Aïcha -qu’Allah l’agrée- a  dit :
«Une fois Hallat bint Khouwaylid, la sœur de Khadija, demanda qu’on la laisse entrer voir le Messager d’Allah, c’est alors qu’il la reconnut et se rappela de Khadija, (ce qui le soulagea) et dit : « Ô mon Seigneur c’est Hallat !! », ce qui me rendit jalouse, et je lui dit :

« Est-ce possible que tu te rappelles d’une vieille parmi les vieilles Qoreïchites dont les deux coins de la bouche ont rougi, morte depuis longtemps ? Allah ne t’a t’il pas donné à sa place meilleure(s) que cela ?» [7]

 Et la suite selon une version rapporté par at-Tirmidhî n°3886, il répondit : 
« Par Allah, Il ne m’a pas donné mieux qu’elle! car elle m’a cru lorsque les gens m’ont mécru , elle m’a rendu véridique lorsque les autres m’ont dit que je mentais, elle m’a accordé de ses biens lorsque les gens m’en ont privé, et par la grâce d’Allah je n’ai eu de descendance que de cette femme .»[8]
 

Sawda bint Zam’a  -Qu’Allah l’agrée-

 Un jour elle -Qu’Allah l’agrée- dit au Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- :
« Gardes moi comme épouse, Ô messager d’Allah ! Par Allah ! Ce n’est pas le mariage qui m’importe, mais ce que j’espère c’est qu’Allah me ressuscitera Le jour du Jugement comme étant une de tes épouses. »[9]

 ‘Aïcha -Qu’Allah l’agrée- rapporte :
« Je n’ai jamais vu une autre femme que Sawda bint Zam’a à qui j’aurais aimé m’identifier de par son noble  caractère, et son intelligence ».
 Puis elle poursuivit : « Lorsqu’elle devint âgée, elle céda sa nuit à ‘Aicha ».
Le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-
 consacrait deux nuits à ‘Aïcha, celle de  ‘Aïcha  et la nuit de Sawda.[10]
 

‘Aïcha bint abi Bakr -Qu’Allah l’agrée-

C’est ‘Aïcha, la fille du successeur du Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- , de son compagnon dans la grotte : Abou Bakr as-Siddiq -Qu’Allah l’agrée- . Sa mère s’appelle Oummou Rawmane bint ‘Amir ibn ‘Ouweimir -Qu’Allah l’agrée- . Elle voulait un surnom et le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- lui dit de prendre comme surnom Oummou ‘Abdillah (‘Abdoullah c’est le fils de sa sœur Asma et de az-Zoubeir ibn al ‘Awam.). On l’a nomme aussi as-Siddiqa (la véridique) et ceci est pris de son père connu comme as-Siddiq (le véridique).

 ‘Aïcha -Qu’Allah l’agrée- était connue pour sa grande générosité, sa grande crainte d’Allah  -Le Très Haut-  et son délaissement de ce bas-monde et le peu d’importance qu’elle lui donnait.

 ‘Aïcha -Qu’Allah l’agrée- est née à peu près 8 ans avant l’émigration vers Médine, à la Mecque. Le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- l’épousa alors qu’elle n’avait que 6 ans mais ne consomma son mariage que lorsqu’elle eut 9 ans.

 Le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- se maria avec elle et à ce sujet l’Imam al Boukhari rapporte dans son authentique d’après ‘Aïcha -Qu’Allah l’agrée- que le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- lui a dit :

« Je t’ai vu en rêve deux fois, je te vois dans un bon morceau de soie.
Il m’est dit : « Voilà ta femme, dévoile là » et c’était toi !!
Alors je dis : « Si ceci provient d’Allah ça se produira. »

Et ceci provenait d’Allah et ça c’est produit. »
[11]

 Elle était celle qu’il aimait le plus parmi ses épouses -Qu’Allah les agrées- .. ‘Amr ibn al ‘Ass -Qu’Allah l’agrée- a rapporté que le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-  l’envoya à la tête de l’expédition « Dhat as-Salassîl » et qu’avant son départ, il s’était rendu chez le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- à qui il demanda :
« Quelle est la personne que tu aimes le plus ? », Le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-  lui répondit : « ‘Aïcha ».
Je  lui demandai : « Et parmi les hommes ? », Il répondit : « Son père ».
Je  lui redemandai de nouveau : « Et qui  après lui ? ».
Et  il me répondit « ‘Omar ibn al Khattab » et il me cita d’autres noms.[12]

 Ibn ‘Abbas -Qu’Allah l’agrée- a entendu ‘Omar ibn al Khattab -Qu’Allah l’agrée- , alors qu’un jour il se trouva chez sa fille Hafsa, il lui dit : 
«  Ô ma fille gares à t’identifier à celle dont les qualités lui valent l’amour du Messager d’Allah
-Prières et bénédiction d'Allah sur lui-  » ,  En voulant parler de ‘Aïcha, elle alla alors raconter cela au Messager d’Allah qui en souria. ».[13]

 ‘Aïcha -Qu’Allah l’agrée- a beaucoup de mérites, parmi lesquels ce qui est rapporté par al Boukhari et Mouslim : Abou Salama rapporte que ‘Aïcha -Qu’Allah l’agrée- a dit qu’un jour le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- lui dit :
« O ‘Aïcha c’est Jibril , il te passe le Salam ».

Je lui dit : « A lui le Salam et la bénédiction, car tu vois ce que je ne vois pas » En s’adressant au  Messager d’Allah [14]

 Abou Moussa al Ach’ari rapporte que le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- a dit :
« Il y a beaucoup d’hommes
parfaits, mais parmi les femmes, il y en a eu que trois : Assia bint Mouzâhim femme de Pharaon, Maryam bint ‘Imran et Khadija bint Khouwaylid et la supériorité de ‘Aïcha  sur les autres femmes est comme le « Tharid [15]» sur tous les autres plats ..»[16]

 Anas ibn Malîk -Qu’Allah l’agrée- a rapporté qu’il a entendu le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- dire :
« La supériorité de ‘Aïcha sur les autres femmes est comme le « Tharid » sur tous les autres plats ..»[17]

 ‘Aïcha -Qu’Allah l’agrée- rapporte que le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-    lui dit : 
« Je sais lorsque tu es satisfaite de moi et lorsque tu es en colère contre moi. »
Je lui dis : « Mais comment sais-tu cela ? »
Il me dit : « Lorsque tu es satisfaite de moi, tu dis : Non par le seigneur de Mouhammad ! Et lorsque tu es en colère contre moi, tu dis : Non par le Seigneur d’Ibrahim ! »

Je lui dis : « Tu as dis vrai (ou sans doute), par Allah Ô messager d’Allah, je ne peux fuir que ton nom. »[18]

 Un jour le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- demanda à ‘Aïcha -Qu’Allah l’agrée-     
« Veux- tu être ma femme dans cette vie et dans l’au-delà ? » Elle répondit : « Par Allah, oui !»
Il lui dit alors : « Tu es ma femme dans cette vie et dans l’au delà. »[19]

 Allah -Le Très Haut-  l’innocenta du haut de ses sept cieux, lorsque les gens, et à leur tête les hypocrites, ont dit qu’elle avait commis l’adultère, en révélant dans le Coran dix versets dans la sourate « an-Nour » la lumière.

 ‘Aïcha -Qu’Allah l’agrée- faisait partie des grands savants ; C’est elle qui a pris le plus de science du Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- parmi ses épouses. L’imam az-Zouhri a dit : 
« Si on assemblait la science de ‘Aïcha -Qu’Allah l’agrée- à la science de toutes les mères des croyants (les épouses du Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- ),ainsi qu’à la science de toutes les femmes, la science de ‘Aïcha -Qu’Allah l’agrée- serait meilleure ».

 Abou Moussa -Qu’Allah l’agrée- a dit : 
« Nous n’avons, nous, compagnons du Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- , pas une ambiguïté sur un Hadith,
sans que nous n’interrogions ‘Aïcha et que nous trouvions en elle,  la  science de ce Hadith .»[20]

 Son neveu ‘Ourwa ibn az-Zoubeir   -Qu’Allah l’agrée-  a dit : 
« Je n’ai pas vu quelqu’un de plus savant dans la compréhension, la médecine (ici traditionnelle) et la poésie que ‘Aïcha. »

 Masrouq –Qu’Allah lui fasse miséricorde-  a dit:
«J’ai vu les grands savants parmi les compagnons du Messager d’Allah
-Prières et bénédiction d'Allah sur lui- questionner ‘Aïcha -Qu’Allah l’agrée- sur les règles d’héritages ».

 Il y a aussi le fait que le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- ait demandé à passer la fin de ses jours dans la maison de ‘Aïcha -Qu’Allah l’agrée- pour que ce soit elle qui le soigne. A la mort du Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- , elle n’avait que 18 ans.

 Al Boukhari et Mouslim rapportent d’après elle -Qu’Allah l’agrée- , qu’elle dit : 
« Allah -Le Très Haut- prit (son âme) alors que sa tête était posée sur ma poitrine et sa salive s’est mélangée à la mienne ».

 Car lorsque le frère de ‘Aïcha -Qu’Allah l’agrée- , ‘Abdour-Rahmane -Qu’Allah l’agrée- , entra pour les visiter, il avait un Siwak dans sa bouche et le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- le regarda. Alors ‘Aïcha comprit que le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- le voulait et donc elle le prit de son frère. Elle le mâcha pour le rendre tendre puis le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- s’en servit et après elle le reprit pour aussi s’en servir. Voilà l’explication de sa parole « …et sa salive s’est mélangée à la mienne »

 Ibn abi Malika -Qu’Allah l’agrée- a dit : Ibn ‘Abbas -Qu’Allah l’agrée- demanda la permission de voir ‘Aïcha peu  de temps avant sa mort, alors qu’elle était semi-consciente, elle dit : « Je crains qu’il ne me fasse des éloges » et l’on annonça le cousin du Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- , elle dit : « Autorisez le ! ».
Il dit : « Comment te portes-tu ? », elle lui répondit : « Je vais bien si je crains Allah »,
Il lui dit : « Sens-toi bien  In-cha-Allah, tu es la femme du Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-  , il n’a épousé de vierge que toi, Il (Allah) t’a innocenté du haut des cieux »
Az-Zoubeïr -Qu’Allah l’agrée- rentra après lui et elle lui dit : 
« Ibn ‘Abbas est entré, m’a fait des éloges alors que j’aurai aimé être oubliée.» [21]

 ‘Aïcha -Qu’Allah l’agrée- mourût le 17 Ramadhan de l’an 58h à l’âge de 66 ans à Médine où elle fut enterrée (dans le cimetière al Baqi’).

 Et pour terminer, je dirais que je prends Allah -Le Très Haut- comme témoin que je suis innocent, réfute et rejette tout mal qui est dit sur cette grande femme ‘Aïcha -Qu’Allah l’agrée- , comme ce que disent les chiites et leurs semblables, qu’elle aurait vraiment commis l’adultère (tout en rejetant les versets coraniques qui parlent de son innocence) et qu’elle a apostasié après la mort du Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- et bien d’autres formes d’insultes et de manque de respect. Mais que ces gens pervers et ignorants sachent que le jour viendra où ils seront debout et nus pour répondre à leur Seigneur de tout ce qu’ils ont fait et dit, et rien n’échappe à Allah Le Seigneur des mondes. Qu’ils ne pensent surtout pas que ce qu’ils disent comme mensonges sur elle ou d’autres compagnons, que cela plaise au Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- , lui qui l’aimait plus que toutes ses épouses et qui est mort dans ses bras et en étant satisfait d’elle.

Hafsa bint ‘Omar ibn al Khattab  -Qu’Allah l’agrée-

 Anas -Qu’Allah l’agrée- rapporte que le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- avait divorcé de Hafsa au moment de l’événement  du Thadhahour (qui signifie littéralement le complot), mais il l’a reprise sous l’ordre de Jibril qui lui dit : « Reprends la, car elle est une femme qui jeûne et qui passe la nuit en priant, et elle sera une de tes épouses au paradis. » [22]

Zaïnab bint Khouzeïma  -Qu’Allah l’agrée-

 Elle fut veuve après la bataille de Ouhoud, le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- l’épousa, alors qu’elle était très âgée, elle mourut quelques mois plus tard. Elle s’appelait à l’origine «Bara», mais lorsqu‘elle épousa le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- , il l’appela « Zaïnab ».[23]

 Az-Zouhrî rapporte au sujet de Zaïnab : 
« Elle était la mère des pauvres (Oummoul Massâkine), elle fut appelée ainsi car elle nourrissait beaucoup les pauvres »[24]
 

Oummou Salama  -Qu’Allah l’agrée-

 Soufiane ibn ‘Ouyaïna –Qu’Allah lui fasse miséricorde- a dit :
« Oummou Salama est la première à avoir émigré (fait la Hijra) »[25].

Oummou Salama -Qu’Allah l’agrée- dit : « J’ai entendu le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- dire : 
« Il n’y a pas un musulman qui lorsqu’il est frappé par un malheur, dit ce qu’Allah lui a ordonné de dire : « Nous sommes à Allah et c’est vers Lui que nous retournerons. Mon Seigneur, accordes moi la récompense de mon malheur et donne moi quelque chose de meilleure.», sans qu’Allah ne lui accorde un bien meilleur ».

Puis elle dit : « Quand Abou Salama mourut, je dis :

« Qui est meilleur musulman que abou Salama ?Il a été le premier à faire l’hégire avec sa famille selon l’ordre du Messager d’Allah
-Prières et bénédiction d'Allah sur lui- !! .
En  disant cela (cette invocation) Allah m’a plus tard donné mieux, le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-
. »
Puis elle ajouta : « Le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-
, m’a envoyé Hatib ibn abi Balta’a  pour être son épouse (au Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- ), je lui répondis : « J’ai une fille et je suis jalouse.»
Il dit : « En ce qui concerne sa fille nous invoquons Allah afin qu’Il lui suffise en dehors d’elle, et j’invoque Allah pour dissiper sa jalousie. »[26]

 Salmane -Qu’Allah l’agrée- a rapporté que le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- , lui fit savoir que Jibril vint le trouver alors que Oummou Salama se trouvait chez lui. Après son entretien avec lui, le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- , se leva et dit à Oummou Salama : « Qui est-ce ? », Elle lui répondit : « C’est Dihiya[27] ! Par Allah je ne le prenais que pour Dihiya !», c’est ce que je croyais jusqu’à ce qu’un jour j’entende le sermon du Prophète d’Allah  -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- , pour nous en informer.[28] 

Zaïnab bint Jahch  -Qu’Allah l’agrée-

 C’est la fille de l’oncle du Prophète : al Mouttalib.

 Anas -Qu’Allah l’agrée- rapporte qu’elle se vantait auprès des mères des croyants en leur disant :
« C’est vos parents qui vous ont donné en mariage, quand à moi c’est Allah qui m’a donné en mariage du haut des sept cieux »[29]  
 

En effet Allah -Le Très Haut- a dit :

Traduction relative et approchée : « Quand tu disais à celui à qui Allah a comblé de bienfaits, tout comme toi-même l’avais comblé : « Gardes pour toi ton épouse et crains Allah ! », et tu cachais en ton âme ce qu’Allah allait rendre public. Tu craignais les gens mais c’est Allah qui est plus digne de ta crainte. Puis quand Zayd eut cessé toute relation avec elle, Nous te l’a fîmes épouser, afin qu’il n’y ait aucun empêchement pour les croyants d’épouser les femmes de leurs fils adoptifs, quand ceux-ci cessent toute relation avec elles. Le commandement d’Allah doit être exécuté » S33 V37

 Anas ibn Malîk -Qu’Allah l’agrée- rapporte que lorsque le verset sur le Hijab fut descendu sur Zaïnab bint Jahch  -Qu’Allah l’agrée- , le Messager d’Allah  -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- fit faire un repas pour le mariage, composé de viande et de pain, et elle se vantait auprès des épouses du Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- en leur disant : « Allah m’a donné en mariage du ciel ».[30]

‘Aïcha -Qu’Allah l’agrée- , la mère des croyants, a rapporté que le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-  a dit :
« Celle parmi vous qui me rejoindra le plus vite sera celle d’entre vous qui aura le bras le plus long »

Aïcha -Qu’Allah l’agrée- ajouta : «  Les femmes du Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-   mesurèrent leurs bras afin de savoir qui parmi elles avait le bras le plus long ».
Elle dit :
« ..Zaïnab avait parmi nous le bras le plus long, car elle travaillait de sa propre main et faisait beaucoup l’aumône.»[31]

 ‘Aïcha -Qu’Allah l’agrée-  a dit :
«
Zaïnab était celle qui reconnaissait ma valeur auprès du Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- , et je n’ai jamais vu de meilleure femme telle que Zaïnab : aussi pieuse, aussi véridique, aussi attachée aux liens de parentés et aussi charitable, qui se donnait autant dans les œuvres charitables, par lesquelles elle se rapprochait d’Allah Le Très Haut, mis à part son côté ferme, qu’il y avait en elle, mais qu’elle se hâtait de corriger .» [32]

 Et selon une autre version ‘Aïcha -Qu’Allah l’agrée- dit :
« Zaïnab travaillait de ses mains, elle tannait et ornait les peaux, et faisait ainsi beaucoup l’aumône. »[33]

 ‘Aïcha -Qu’Allah l’agrée- a dit : le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-  interrogea Zaïnab bint Jahch  à mon sujet (suite à la calomnie faite à l’encontre de ‘Aïcha) : « Ô Zaïnab, qu’est-ce que tu as su ou vu ? », elle lui répondit : « Que je ne devienne aveugle et sourde, je n’ai su que du bien ».
 
Puis elle dit (‘Aïcha) : « Et c’était elle qui m’estimait le plus des épouses du Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-  , et c’est ainsi qu’Allah la préserva par la piété.»[34] 

Safiya -Qu’Allah l’agrée-

 Une fois Hafsa -Qu’Allah l’agrée- dit à Safiya : «  Tu es la fille d’un juif !!», Ce qui l’a fit pleurer.
Lorsque le Prophète
-Prières et bénédiction d'Allah sur lui- entra la voir, il lui dit : « Qu’est ce qui te fait pleurer ainsi ? »,
Elle lui répondit : « Elle a dit de moi que j’étais la fille d’un juif ! »,
Il lui dit alors : « Tu es la fille d’un Prophète, ton oncle est un Prophète, et tu es sous la tutelle d’un Prophète, alors de quoi pourrait-elle se vanter de plus ?! »

Puis il dit : « Crains Allah Ô Hafsa !»[35]

En effet elle était de la descendance de Haroune, son oncle est Moussa (qui est le frère de Haroun), et son mari n’était autre que le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- .

Oummou Habiba  -Qu’Allah l’agrée-

 C’est la fille de abou Soufyane.   

Un jour elle vit en rêve quelqu’un qui l’appela et lui dit : « O mère des croyants ! », ce qui la réveilla, elle comprit que le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- allait l’épouser.[36] 

Un jour elle dit : « Allah fait moi jouir de la compagnie du Messager d’Allah… »[37]

Maïmouna -Qu’Allah l’agrée-

 C’est la demi-sœur de Zaïnab bint Khouzeïma.           

Selon Moujahid, elle s’appelait à l’origine « Baza » mais le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- lui donna un autre nom, « Maïmouna».[38]

 Selon ibn ‘Abbas -Qu’Allah l’agrée- le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- a dit : 
« Quelles sœurs croyantes que sont Maïmouna, Oummoul Fadhl et Asma » [39]

 Selon la Sîra de ibn Hicham (n°4/296) et les Tabaqat de ibn Sa’d (n°8/137), c’est Maïmouna qui s’est donné au Prophète comme épouse, comme Allah dit dans ce verset :

Traduction relative et approchée : « ..ainsi que toute croyante si elle fait don sa personne au Prophète, pourvu que le Prophète consente à se marier avec elle : c’est là un privilège pour toi à l’exclusion des autre croyants. » S33 V50

 ‘Aïcha -Qu’Allah l’agrée- a dit à son sujet :
« Par Allah, elle était parmi les plus pieuses d’entre elles, faisait partie de celles qui étaient le plus attachées aux liens de parenté. »
[40]

 ‘Ata -Qu’Allah l’agrée- a dit : « Lorsqu’elle mourut, elle fut sortie avec ibn ‘Abbas qui dit (à ceux qui la portaient)
« Lorsque vous soulèverez son corps  alors, ne la secouez pas et ne la bousculez pas. »[41]

 Il dit (selon al Waqadî –Qu’Allah lui fasse miséricorde- , dans une autre version) 
« Mais soyez doux avec elle, car elle est votre mère»[42]

Jouwayrîyah bint al Harith -Qu’Allah l’agrée-

Selon ibn ‘Abbas -Qu’Allah l’agrée- lorsqu’elle entra dans la maison du Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- , elle s’appelait « Bara », mais le Prophète l’appela Jouwayrîyah, car il ne voulait pas entendre « Il est sortit de chez Bara ! »[43]

 ‘Aïcha -Qu’Allah l’agrée- a dit à son sujet : 
«Par Allah, je ne connais pas de femmes qui n’aient de plus grande bénédiction pour son peuple, que cette femme. »[44]
 

Après toutes ces preuves authentiques énoncées, appartient-il désormais à celui qui craint Allah et le Jour dernier, de critiquer ou au pire de dénigrer, les mères des croyants ?!.

 Qu’Allah -Le Très Haut- les agrées ainsi que tous les compagnons !

Recherche effectuée par :

Oummou Safiya al Djazaïria                                          &                            Abou ‘Abdir Rahmane ‘Abdoullah Attantany.
Références :
                                                                                                       (Pour la partie sur ‘Aïcha -Qu’Allah l’agrée- )
Fath al Barî
de ibn Hajar al ‘Asqalani                                                           Référence :
avec le Tahqiq de Cheikh ibn Baz, Tome n°7.                                               Al ‘ilm wal ‘Oulama
Sahih Mouslim
« Chapitre sur les mérites de Khadija et de ‘Aïcha »        du cheikh abou Bakr Jabir al Djazaïri


[1] Hadith rapporté par al Boukhari.
[2]
Hadith rapporté par al Boukharî n°3815 et Mouslim n°69/2430.
[3]
Hadith rapporté par Ahmad n° 1/293 ; ibn Hajar l’a authentifié dans Fath al Barî 6/471.
[4]
Hadith Hassan rapporté par Nassa-î n° 254.
[5]
Hadith rapporté par Boukharî n°3820 et par Mouslim n°71/2432.
[6]
Hadith rapporté par Boukharî n° 3816
[7]
Hadith rapporté par Boukharî  et par Mouslim n° 77/2436.
[8]
Hadith rapporté Tirmidhi n°3886.
[9]
Hadith rapporté par Mouslim n° 1463.
[10]
Hadith rapporté par Mouslim n°6/154.
[11]
Hadith rapporté par Mouslim n°79/2438.
[12]
Hadith rapporté par al Boukharî et par at-Tirmidhi 3/46.
[13]
Hadith rapporté par al Boukharî n°5125 et n°5218.
[14]
Hadith rapporté par al Boukharî n° 3768 et par Mouslim n°2447.
[15]
C’était un plat composé de pain et sauce, le traducteur.
[16]
Hadith rapporté par Mouslim n°70/2431.
[17]
Rapporté par Mouslim n°89/2446 et par ibn Majah (Sahih al Jami’: n°4210).
[18]
Hadith rapporté par Mouslim n° 2439.
[19]
Rapporté par al Boukharî n° 4785 et par  ibn Hibbane avec un Sanad Sahih.
[20]
Hadith hassan sahih rapporté par Tirmidhî n°4883.
[21]
Hadith rapporté par al Boukharî n° 4753 et par Ahmed n°1644.
[22]
Hadith Sahih rapporté par abou Dawoud n° 2283, ibn Majah n°2016 et an-Nassa-i n°6/212
[23]
Rapporté par Mouslim n° 2142.
[24]
Rapporté par at-Tabarani.
[25]
Rapporté par al Hakim selon un Sanad Sahih.
[26]
Rapporté par Mouslim n° 3/918
[27]
C’était en fait  Jibril qui venait souvent sous l’apparence de Dihiya, qui était un compagnon.
[28]
Rapporté par Mouslim n°100/2451.
[29]
Rapporté par al Boukharî n° 7420 et par at-Tirmidhî n°3213 qui le qualifie comme Hassan Sahih.
[30]
Rapporté par al Boukharî n° 7421 et par Ahmad n°3/226.
[31]
Rapporté par Mouslim n° 101/2452.
[32]
Rapporté par Mouslim n°2442.
[33]
Rapporté par al Hakim n° 4/25 ; adh-Dhahabi l’a authentifié.
[34]
Rapporté par al Boukharî n° 4750.
[35]
Rapporté par Ahmed n°3/135 et at-Tirmidî n° 3894 avec un Sanad Sahih.
[36]
Selon les Tabaqat de ibn Sa’d n°8/97.
[37]
Rapporté par Mouslim n°7/1363
[38]
Rapporté par al Hakim n° 4/30, adh-Dhahabi l’a authentifié.
[39]
Rapporté par al Hakim n°4/33 ; adh-Dhahabi l’a authentifié.
[40]
Rapporté par al Hakim ; adh-Dhahabi l’a authentifié.
[41]
Rapporté par al Hakim n°4/32 ; adh-Dhahabi a authentifié.
[42]
Selon ibn Sa’d n° 8/140, selon Waqadi.
[43]
Rapporté par Mouslim n ° 2/40 et  par Ahmad n° 2/429 .
[44]
Rapporté par Ahmad n°6 / 277 avec un Sanad Sahih et par abou Dawoud n°3931.