Contrairement à tous les ouvrages conseillés dans
les précédents numéros qui traitent de la croyance, j’ai ici choisi un
ouvrage traitant du Fiqh[1], domaine que je sais être
encore très peu maîtrisé chez nous les sœurs. Pourtant, la femme se doit une
fois pour toutes de se pencher sérieusement sur certaines questions de Fiqh,
pour ainsi mettre un terme à toutes ses interrogations récurrentes. D’autant
plus que de nombreuses lois sont spécifiques à la femme. Par souci de fidélité
au texte arabe et pour ne pas donner l’impression qu’il s’agirait de mes
paroles, j’ai procédé comme suit : Cette recherche est en grande partie
basée sur al I’lam bi Fawa-id ‘Oumdatil Ahkam de al Hafidh
ibn al Moulqin, et j’ai ajouté à ma recherche quelques passages tirés
des ouvrages suivants :
- Souboul as-Salam de
l’imam as-San’ani
- Al Wajiz de
‘Abdoul’Adhim al Badawi
- Nouzmoul Fara-id mimma fi silsilatil Albany min fawa-id de
‘Abdoul-Latif ibn Mouhammad ibn Ahmad ibn abi Rabi’…
Oummou Yassir, La Traductrice
Présentation
de l’ouvrage :
Cet ouvrage ‘Oumdatoul
Ahkam a la particularité de ne contenir
que des Hadîths authentiques[2] ;
et plus encore, que des Hadîths rapportés par Boukhari et Mouslim[3].
Et Allah fit à cet ouvrage une place remarquable au sein des quatre écoles et
d’autres. D’ailleurs, les savants s’appliquent à apprendre, enseigner et
expliquer cet ouvrage. Ce qui fait également de cet ouvrage un livre important,
c’est son auteur : L’imam al Hafidh Taqiyoudîne Abou Mouhammad
‘Abdoul Ghani ibn ‘Abdil Wahid ibn ‘Ali ibn Sourour ibn Rafi’ ibn
Hassan ibn Ja’far al Jama‘ili ad Dimachqi.
Il est né en 541 après l’Hégire à Jama‘il près de Bayt al
Maqdis (Jérusalem) ce qui lui valut le surnom de « al Maqdissi ».
Il est issu d’une famille pieuse et constituée de savants. Dès son jeune âge,
il est encouragé par son cousin du même âge, ibn Qoudama, auteur d’al
Moughni. Ainsi, très jeune,
il est l’élève du savant Mouhammad ibn Ahmad ibn Qoudama al Maqdissi abou
‘Omar, le père d’ibn Qoudama. Puis, il étudia chez différents savants de
Damas. Il est ainsi connu par les savants pour ses facultés d’apprendre et
d’écrire ainsi que pour le combat qu’il mena contre les gens de
l’innovation, sans oublier la modestie et la générosité dont il a fait
preuve. Adh-Dhahabi fit ses éloges et dit : « Le guide savant, le
grand Hafidh, le véridique, l’adorateur, celui qui est sur les traces, qui
suit (les prédécesseurs) »[4].
Chapitre concernant les menstrues[5]
Cheikh al Fawzan -Qu’Allah
le préserve-
Suite de l'article : Explication du Hadith n°1
[1]
RAPPEL :
Qu’est ce que le Fiqh :
Traduction relative et approchée :
« Ils dirent : Ô Chou‘aïb, nous ne comprenons pas grand chose de
ce que tu dis »S11V91.
Ou encore :
Traduction relative et approchée : « Mais qu’ont-ils ces gens, à ne comprendre presque aucune parole ? »S4V78.
Ou encore :
Traduction relative et approchée : « Mais vous ne comprenez pas leur façon de Le glorifier »S17V44.
Ou encore :
Traduction relative et approchée :
« Et dénoue un nœud dans ma langue, afin qu’ils comprennent mes
paroles »S20
V27-28.
« Celui à qui Allah veut du
bien, il lui donne la compréhension dans la religion ».
·
Dans son sens législatif, le Fiqh, c’est la
connaissance des lois religieuses, ayant attrait aux pratiques, tirées de
ses preuves détaillées. Le Fiqh est aussi défini comme étant « ce
qui exclut la science du Tawhid, le comportement comme le fait d’être véridique
et digne de confiance » (définition
tirée du livre « Ma’rifatoul Ahkam Achar‘iya al ‘Amaliya al
Mouktassaba min Adilatiha Atafsiliya »). En somme, al ‘Aquida
(le dogme) étudie tout ce qui a attrait à la croyance, alors que le Fiqh
étudie les pratiques extérieures. Notons que chez les Salafs, le terme de
Faqih désignait le savant pieux. Ibn al Qayim dit dans Miftah Dar as
Sa’ada (tome
1, page 319) : « Les Salafs
ne désignaient par le terme Faqih que le savant qui pratiquait ; tout
comme Sa’d ibn Ibrahim fut interrogé au sujet du plus Faqih de Médine et
il répondit : Le plus pieux d’entre eux ».
« Avant les
Fouqahas étaient les savants du Coran et du Hadith ».
[2]
En effet pour adorer Allah, le serviteur se doit d’exiger l’authenticité
des preuves qui lui seront fournies : Un verset non abrogé ou un
Hadith authentique, la traductrice.
[3]Il
existe 7 degrés dans le Hadith: 1- ce qui est rapporté par Boukhari et
Mouslim ; 2- ce qui est rapporté uniquement par Boukhari ; 3- ce
qui est rapporté uniquement par Mouslim ; 4- ce qui rempli les
conditions des deux (mais qui n’est pas dans leurs Sahihs) ; 5- ce
qui rempli les conditions de Boukhari ; 6- ce qui rempli les conditions
de Mouslim ; 7- ce qui ne rempli pas leurs conditions. Voir l’explication
de al Bayqouniya de cheikh al ‘Outheymine, page 42.
[4]
Al I’lam bi Fawa-id ‘Oumdatil Ahkam (Volume 1) de al
Hafidh ibn al Moulqin
[5]
L’auteur consacre donc tout un chapitre à cette question que la femme se
doit de maîtriser puisque de cette question découleront des lois
religieuses, des ordres et des interdits
[6]
Tanbihat ‘ala Ahkam Takhtass bil Mou-minate page 21;
Les menstrues ont
d’autres appellations (Synonymes):
[7] Voir ar-Rawda an-Nadiya (volume 1 page 212/213)
Note
importante :
Le Hadith suivant :
« La durée minimale des règles est de 3 jours et
que la durée maximale est de 10 jours. »
Cheikh al Albani a
dit que ce Hadith est Mounkar (voir Silsila Da’ifa n°1414).
Les
savants ont divergé quant à la durée minimale et maximale des règles et
ce qui est le plus correct est comme a dit Cheikh
al Islam ibn Taymiya dans Majmou’
Fatawa (tome 19 ; page 237) :
« Il
n’y a pas de durée minimale ou maximale, mais ce que la femme verra comme
être un écoulement continu et périodique sera des règles, quant bien même
il se produirait moins d’une journée, et bien se sont des règles ;
mais si le sang s’écoule de manière continue (sans interruption) dans ce
cas on sait pertinemment que ce ne sont pas des règles. En effet, nous
savons de part la législation ainsi que la langue arabe, que la femme est
tantôt pure et tantôt réglée, et qu’elle suivra des règles particulières
au moment où elle est pure et d’autres règles particulières au moment où
elle est réglée »