Il est interdit aux hommes d’agir ainsi, à cause
de ces propos qui sont rapportés du Prophète (Paix et bénédiction d'Allah
sur lui) :« La partie du Izar qui est en
dessous des chevilles ira en enfer. »[1]
Et l’Imâm Mouslim rapporte pour sa part dans son
Authentique, d’Abou Zar (Qu'Allah
l'agrée) que le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur
lui) a dit : « Il y a trois personnes
à qui Allah n’adressera pas la parole».
le
jour de la résurrection (qiyâma) ; Il ne les regardera pas, Il ne les
purifiera pas, et il y aura pour eux un châtiment douloureux :
Celui
qui fait traîner son Izar, celui qui rappelle sans cesse ce qu’il a offert,
et celui qui écoule sa marchandise par des faux serments. »[2]
Ces
deux Hadiths ainsi que d’autres du même sens, ne font pas de distinction
entre celui qui fait le « Isbâl [3]»
par orgueil ou pour n’importe quelle autre raison, car le Prophète
a utilisé des mots avec une portée vaste et non limitée. Et si le « Isbâl » est fait
par orgueil, dans ce cas le péché est encore plus grand et l’avertissement
plus sévère, d’après ce que dit le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui)
: « Celui
qui laisse traîner son vêtement par orgueil, Allah ne le regardera pas le jour de la résurrection. »
On ne peut pas penser que l’interdiction du
« Isbâl »
est liée à celui qui le ferait par orgueil, pour la simple raison que le Prophète
(Paix et bénédiction d'Allah sur lui)
n’a nullement limité l’interdiction dans les deux Hadiths que nous avons
vus au début. Tout comme il n’a pas restreint la portée de ses propos dans
un autre Hadith : Il est rapporté qu’une fois, il (le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui)) a dit à un compagnon (Sahabi) :
« Fais
bien attention à ne pas laisser traîner tes vêtements,car cela est une forme d’orgueil . »
Dans ce Hadith, le Prophète (Paix et bénédiction
d'Allah sur lui) a
considéré le « Isbâl »
en soi-même comme étant une forme d’orgueil ; et dans la plupart des cas
c’est bien de cela dont il s’agit. Même pour celui qui ne fait pas le
« Isbâl »
par orgueil, son acte reste quand même un moyen de manifester de l’orgueil,
et en Islam, le statut juridique du moyen (laisser traîner son vêtement dans
le cas présent) est identique à celui du but (il s’agit ici de l’orgueil).
Par ailleurs, ce geste représente aussi une forme de dépense inutile, et en
agissant ainsi, on expose ses vêtements à des impuretés. C’est dans ce sens
qu’il est rapporté de ‘Omar (Qu'Allah
l'agrée) , qu’il avait dit à un jeune dont les vêtements
traînaient sur le sol :
Reste maintenant ce que le Prophète (Paix et
bénédiction d'Allah sur lui)
avait dit à Abou Bakr (Qu'Allah
l'agrée),
lorsque celui-ci avait répliqué : « Mon
Izâr est trop lache, ( c’est à dire qu’il retombe à chaque fois ), sauf
si je le surveille bien. »
Le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) lui avait alors dit : «Tu
n’es pas de ceux qui font ceci par orgueil ».
Le sens de ces propos est que celui qui surveille
bien ses vêtements lorsqu’ils sont trop laches et s’efforce de les relever,
ce n’est pas considéré comme celui qui fait le « Isbâl » par
orgueil, car en réalité ce n’est pas lui qui (volontairement) le laisse traîner ;
ses vêtements retombent d’eux-mêmes parce qu’ils sont trop amples, bien
que lui, les relève et les surveille sans cesse. Il n’y a aucun doute
qu’une telle personne sera excusée.
Quant à celui qui laisse traîner volontairement son
« Izar », sa « Jellaba »,
ou n’importe quel autre vêtement, alors il fera partie de ceux à qui le
Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a lancé de sérieux avertissements ; il
n’aura pas d’excuse pour son acte car les Hadiths authentiques qui
interdisent le « Isbâl » recouvrent toutes ces formes, aussi bien par
leurs mots que par leurs sens.
Il est donc nécessaire à tout musulman de se préserver
du « Isbâl », de
craindre Allah à ce sujet et d’éviter à tout prix de laisser traîner ses vêtements
en dessous des chevilles (pour l’homme) pour ne pas aller ainsi à
l’encontre de ces Hadiths authentiques et pour se mettre à l’abri de la colère
d’Allah et de Son châtiment.
Et Allah est le Seul détenteur du « Tawfiq »
et de la guidée.
Traduction revue par oummou Maïmûna bint Mouhammad.
[1]
Rapporté par l’Imâm el Boukhâri dans
son Authentique.
[2] Rapporté par Mouslim
[3] Mot employé par le Prophète -Paix et bénédiction d'Allah sur
lui- pour désigner le fait de laisser traîner son vêtement
...Peut-on prendre la science de quelqu'un dont le
Minhaj
n'est pas correct notamment la langue arabe
(Cheikh Rabi' qu'Allah le préserve)