Louange à Allah, c’est Lui dont nous implorons le secours et la guidée. Nous cherchons refuge auprès de Lui contre la méchanceté de nous-même et contre nos mauvaises actions. Celui qu’Allah guide, ne s’égarera jamais et celui qu’Allah égare ne sera jamais guidé. Je témoigne que Le Seul qui mérite l'adoration est Allah l’Unique et que Mouhammad -prières et bénédiction d'Allah sur lui- est Son adorateur et Son messager. Sache que la parole la plus saine et la plus véridique est celle d’Allah (Coran) et le chemin le plus droit est celui du Prophète Mouhammad -prières et bénédiction d'Allah sur lui- Et la plus mauvaise des choses est la nouveauté et toute nouveauté est une innovation, et toute innovation est un égarement et tout égarement est en enfer...

 …La Déclaration des savants jordaniens…

 Les Machâ-ikh jordaniens ont parlé de la mort de l'Imam, du Cheikh, al ‘Allâmah, Mouhammad ibn Sâlih al ‘Outhaymine, qui est survenue après la prière du ‘Asr le 15 Chawal 1421H . 

Ils ont aussi affirmé que le malheur dans la perte de Cheikh ibn ‘Othaymine, qu'Allah lui fasse miséricorde, est réellement plus grand que dans la perte de l'Imam ibn Bâz et celle de l'Imam al-Albani, les deux nous ont quittés en 1999. La raison est que :
Lorsque le premier est mort, nous avons encore dit : Deux d'entre eux restent !
Et quand le deuxième est mort nous avons dit : Le troisième reste !
Et quand le dernier d'entre eux est mort, nous disons, avec la tristesse qui remplit les cœurs
et les larmes qui remplissent les yeux : Qui reste t-il ? 

Les Machâ-ikh ont accentué sur l'importance d'adhérer fermement au Manhaj de ces trois grands Imams et de suivre leurs pas, car bien qu'ils soient décédés leurs connaissances ne le sont pas, et leur Manhaj n'a jamais changé.   

Nous prions Allah qu'Il donne à ceux qui restent parmi les Imams d'Ahlous-Sounnah et à ses Machâ-ikh le succès dans la clarification de la voie à suivre.    

D'après ‘Abdoullah ibn Mas'oud -qu'Allah l'agrée-: “Que l'un d'entre vous ne suive pas aveuglément dans sa religion une personne de telle sorte que s'il croit, alors il croit et s'il mécroit, alors il mécroit. Mais si vous voulez suivre, alors par le mort [parmi ceux qui ont suivi], car en vérité, le vivant n'est pas à l'abri des troubles”.[1] 

Et aussi d'après Masrouq d'après ‘Abdoullah ibn Mas'oud -qu'Allah l'agrée-: Ne suivez pas d'hommes aveuglément quant à votre religion, mais si vous refusez, alors par le mort, pas par le vivant.[2] 

Et ces récits contiennent des leçons importantes pour Ahlous-Sounnah dans ce à quoi ils devraient adhérer à la façon des trois Imams dans les questions qui sont devenues source de grande controverse dans les temps récents dus à l'influence des gens qui suivent leurs passions (Ahloul Ahwa).  

Biographie du cheikh  
Mouhammad ibn Salih al 'Outhaymine
-qu'Allah lui fasse miséricorde- 

·  Son nom est abou 'Abdillah Mouhammad ibn Salih ibn Mouhammad ibn 'Outhaymine al Wahaybi at-Tamimi.

·  Il est né dans la ville de ‘Ounayza[3] le 27 du mois du Ramadhan béni de l’année 1347 H (1926). 

·  Il a apprit et étudié le Saint Coran de son grand-père maternel, le cheikh ‘Abdour-Rahmane ibn Souleyman Âl Dâmigh -qu’Allah lui fasse miséricorde-. Ensuite il est parti à la recherche de la science, a apprit l’art de l’écriture et du calcul et d’autres matières.

·  Cheikh ‘Abdour-Rahmane as-Sa’di[4] -qu’Allah lui fasse miséricorde- avait deux de ses étudiants à qui il donna la responsabilité d’enseigner aux enfants : le premier est le cheikh ‘Ali as-Sâlihi et le deuxième le cheikh Mouhammad ibn ‘Abdil’Aziz al Moutawoui’-qu’Allah leur fasse miséricorde-. Il étudia chez le second le résumé de al ‘Aqidah al Wassitiya du Cheikh ‘Abdour-Rahmane as-Sa’di, et Minahij as-Salikin dans le Fiqh toujours du cheikh as-Sa’di et al Ajroumiyah et al alfiya[5]

·  Il a étudié chez cheikh ‘Abdour-Rahmane ibn ‘Ali ibn ‘Aoudan la science de l’héritage et le Fiqh. 

·  Il apprit avec Cheikh ‘Abdour-Rahmane ibn Naçir as-Sa’di, celui qui est considéré comme son premier professeur, il apprit de lui le Tawhid, le Tafsir, le Hadith, le Fiqh, les bases du Fiqh, la science de l’héritage, les sciences du Hadith, la grammaire et la conjugaison. 

Il avait une grande place auprès de son cheikh -qu’Allah lui fasse miséricorde-  et lorsque le père de Mouhammad ibn ‘Outhtaymine -qu’Allah lui fasse miséricorde- a déménagé à Riyadh, et voulait l’emmener avec lui, le cheikh ‘Abdour-Rahmane as-Sa’di -qu’Allah lui fasse miséricorde- lui a écrit : « Ce n’est pas possible ! Nous voudrions que Mouhammad reste ici jusqu’à ce qu’il apprenne bien ». 

·  Et le cheikh -qu’Allah lui fasse miséricorde- a dit : « J’ai beaucoup pris dans la façon d’enseigner la science et de la présenter aux étudiants avec des exemples, et de la même façon j’ai beaucoup profité de lui en ce qui concerne le comportement (Akhlaq) car le cheikh ‘Abdour-Rahmane -qu’Allah lui fasse miséricorde- avait de très bons caractères, il avait beaucoup de science et d’adoration, il s’amusait avec le petit et il riait avec le grand, Il est l’un de ceux qui avait le meilleur comportement que j’ai vu ».  

·  Il a étudié chez le cheikh ‘Abdoul’Aziz ibn ‘Abdillah ibn Bâz[6] -qu’Allah lui fasse miséricorde-, qui est considéré comme son deuxième professeur, en commençant par Sahih al Boukhari, ainsi que quelques ouvrages de cheikh al Islam ibn Taymiya ainsi que quelques livres de Fiqh. Cheikh al ‘Outhaymine a dit : « J’ai pris beaucoup de cheikh ’Abdoul’Aziz ibn Bâz dans le domaine du Hadith, ainsi que dans le domaine des bonnes mœurs et du comportement (Akhlaq) et il était accessible aux gens ». 

·  En 1371h il a pris place pour enseigner à la mosquée et lorsque les instituts scientifiques de Riyad ont ouvert en l’an 1372H, il s’y est inscrit. Le cheikh a dit : « Je suis entré à l’institut scientifique en deuxième année après avoir demandé conseil à cheikh ‘Ali as-Sâlihi et après avoir reçu l’autorisation de cheikh ‘Abdour-Rahmane as-Sa’di -qu’Allah lui fasse miséricorde-. L’institut à cette époque se divisait en deux, particulier et général[7], et moi j’étais dans le groupe particulier.  
Et il y avait aussi à cette époque la possibilité de « sauter une classe » c’est à dire qu’on étudiait les cours de l’année suivante pendant les vacances, ensuite on passait les examens à la rentrée, et si on y parvenait, on accédait à l’année suivante, et c’est comme cela que j’ai pu gagner des années 
».  

·  Après deux années, il en est sortit et à été nommé professeur à l’institut scientifique de ’Ounayza tout en continuant d’étudier par correspondance à la faculté de Chari’a ainsi que l’apprentissage de la science auprès de cheikh ‘Abdour-Rahmane as-Sa’di. 

·  Lorsque son Cheikh ‘Abdour-Rahmane as-Sa’di -qu’Allah lui fasse miséricorde- est mort[8] on lui confia l’Imamat général de ‘Ounayza, ainsi que l’enseignement dans la bibliothèque Nationale de ‘Ounayza. Ensuite, il est partit enseigner à la faculté de Chari’a et Oussoul ad-Dine, annexe de l’université islamique Mouhammad ibn Sa’oud à Qassim, Tout en étant membre du conseil des grands savants du Royaume d’Arabie Saoudite. Le cheikh a fait un grand effort dans la prêche à Allah et dans les recommandations aux prêcheurs de tout lieu. 

·  Et il est digne de mentionner que son excellence le cheikh Mouhammad ibn Ibrâhim[9] -qu’Allah lui fasse miséricorde- l’a sollicité et a insisté pour qu’il prenne le poste de juge. Mais le cheikh (al ‘Outhaymine -qu’Allah lui fasse miséricorde-)  n’a pas accepté cette décision en ce qui concerne sa nomination comme président du tribunal religieux d’al Ahsa-a, il lui a demandé de le pardonner.

Et ce n’est qu’après plusieurs reprises et plusieurs correspondances personnelles que le cheikh (Mouhammad ibn Ibrâhim Âli cheikh -qu’Allah lui fasse miséricorde-) a accepté son refus en ce qui concerne sa nomination au poste de juge. 

·  Il -qu’Allah Le Très Haut lui fasse miséricorde- est l’auteur de plus de 40 ouvrages  (livres et Rissala) qui seront prochainement réunis- si Allah le veut- dans Majmou’ al Fatawa war-Rassa-il

D’après l’introduction au livre Charh Thalathatoul Oussoul  

… Parmi ses enseignants [10]  

…Allah a donné à notre cheikh de l’intelligence et une grande volonté, et Il donne cela à qui Il veut. Aussi cheikh al ‘Outhaymine a grandi auprès de grands savants. Il a étudié chez beaucoup de Macha-ikh de la ville de ‘Ounayza et de Ryadh parmi ses professeurs –en plus de ceux qu’on a cité précédemment- il y a le cheikh Mouhammad Amine ach-Chinquiti qui est mort en 1393 h (1972), un exégète connu et grand connaisseur de la langue arabe, auteur du grand Tafsir connu Adwa al Bayan fi Idah al Qor-an bil Qor-an.

Cheikh al ‘Outhaymine a étudié chez lui lorsqu’il était à l’institut et dit :  
« Nous étions étudiant dans l’institut, nous étions assis en classe et un cheikh est entré. Si tu le voyais tu te serais dit : « Celui là c’est un bédouin parmi les nomades, et il n’a aucune science et ne fait pas attention à sa personne ! » Lorsqu’on la vu, on l’a méprisé et je me suis souvenu de cheikh ‘Abdour-Rahmane as-Sa’di en me disant : « Je l’ai laissé et me suis assis devant ce bédouin ! » Mais lorsqu’il a commencé son cours, ont a vu beaucoup de science sortir de lui et nous avons su que nous étions devant un grand savant et nous avons beaucoup profiter de sa science, de son comportement, de son délaissement de ce bas monde »
….  

…Une Méthode d’enseignement différente [11]  

Il l’a hérité de son cheikh ‘Abdour-Rahmane as-Sa’di et depuis plus de trente cinq ans il a une manière d’enseigner différentes des autres savants du pays comme ‘Abdoul’Aziz ibn Bâz et ‘Abdoullah ad-Douweych[12].

Ceux qui ont participé à ses assises ont vu que la méthode de ibn ‘Outhaymine était très bénéfique d’un point de vue générale, parce que cheikh prête beaucoup attention à l’apprentissage des textes, et demande aux étudiants de réciter ce qu’ils ont appris et montre son mécontentement à l’égard de l’étudiant qui vient aux cours et n’apprend pas les textes. Parmi les livres enseignés chez le cheikh il y a le Saint Coran dont il faisait le Tafsir, Zad al Moustaqni’ dans le Fiqh Hanbali, Boulough al Maram, Kitabou at-Tawhid, al ‘Aqida al Wasitiya de cheikh al Islam ibn Taymiya, al Alfiya d’ibnou Malik dans la grammaire, al Ajroumiya en grammaire, al Bayqouniya dans la science du Hadith.

Quant aux grands ouvrages, cheikh ne demandait pas à tous les élèves de les apprendre par cœur car cela prendrait beaucoup de temps. 

… Al ‘Outhaymine a délivré des cours dans le Haram pendant plus de 35 ans [13] 

Pendant plus de 35 ans, Cheikh Mouhammad ibn Salih al ‘Outhaymine avait le rôle de professeur donnant des cours à l'intérieur du Haram sacré à Makkah.   
Les cours du Haram faisaient parties de programmes organisés par la gestion des deux mosquées sacrées par les membres du bureau saoudien des grands savants et les membres du comité de Fatwa.   
Il avait une place permanente au deuxième étage de la mosquée sacrée à la barrière de l'Ajyad où beaucoup de gens écoutaient son exposition érudite.   
Il a donné des cours sur la ‘Aqidah (Croyance), le Fiqh (jurisprudence), le Hadith et le Tafsir. Il a aussi commenté des ouvrages écrits par de grands savants tel que ibn Taymiya, ibnoul Qayim et d'autres.
De la même façon, il faisait des cours saisonniers pendant le Ramadhan et à la période du Hajj.
Des Dizaines de milliers de cassettes audio de ses conférences ont été enregistrées et sont disponibles au public. Les cassettes sont aussi disponibles à la bibliothèque de la mosquée sacrée à Makkah.
En dépit de ses conditions de santé, cheikh al ‘Outhaymine ne s’est pas déchargé de ses responsabilités et obligations, et cela avec ponctualité et répondant aux questions de ses étudiants et des musulmans.
Il a participé à la réunion annuelle organisée par la société charitable pour la mémorisation du Saint Coran et laquelle récemment a été présidé par le prince ‘AbdoulMajid, gouverneur de la région de Makkah.

Son dernier cours publique a été délivré une nuit avant la célébration de ‘Aîd al Fitr. Pendant ce cours, il a parlé des méthodes et règles relatives au paiement de Zakat al Fitr. Il a aussi répondu à des questions sur d’autres sujets.

…Cheikh al ‘Outhaymine
  pendant ses derniers jours
[14]
 

Cheikh al ‘Outhaymine a été admis dans l’hôpital spécialisé du Roi Faissal de Jeddah où il recevait un traitement depuis ces 12 derniers jours.
Il a été traité par une équipe de spécialistes… Il a été mis sous équipement respiratoire huit jours à l'unité de soins intensifs.
Quand il a été admis à l'hôpital, il a été mis sur la liste de ceux à qui il ne sera pas pratiqué de réanimation cardiaque. De plus, il était trop en retard dans le traitement lorsqu’il est venu. La maladie s'était étendue dans son rein, son colon et un de ses poumons.
Il a été dit qu’il a souffert ses derniers jours de douleurs sévères à la suite de quoi il ne pouvait plus parler. Il était aussi rapporté qu’il a refusé de prendre le traitement chimique.
Il avait été aux États-Unis pour son traitement et après son retour, il a continué à recevoir des soins médicaux.
Mais, le cheikh qui savait que sa maladie était en phase terminale, a choisi de mourir à un endroit près du Haram Sacré à Makkah.
En dépit de son état de santé, il a continué à donner ses cours habituels dans les différentes villes et places.
Cheikh al ‘Outhaymine est mort à l’âge de 74 ans, laissant un héritage de connaissance, son engagement sincère et sa lutte au service de l’Islam.
Il était un modèle de savant bien informé, de droiture, d’honnêteté, d’engagement et de service désintéressé pour la cause d'Allah. Un grand nombre de musulmans incluant Savants et étudiants ont assisté à la Salât Janaza qui a été faite à la mosquée sacrée à Makkah après la prière du ’Asr, jeudi.

…500 000 personnes assistent à la Janaza 
de Cheikh al ‘Outhaymine
[15]

Plus de 500 000 personnes ont participées à la Janaza du cheikh Mouhammad ibn Salih al ‘Outhaymine, à Makkah hier. Approximativement 1650 agents de la sécurité avaient été déployés à la grande mosquée et autour du cimetière al Adil à Makkah pour surveiller la grande foule.   
Gardien des deux Mosquées sacrées, le Roi Fahd, le prince de la couronne ‘Abdoullah, le premier adjoint et commandant de la garde nationale, et le prince Sultan, deuxième adjoint et ministre de la défense et de l’aviation, hier ont envoyé un message de condoléances à la famille du cheikh exprimant leur peine profonde sur sa mort.   
La prière funéraire à la grande mosquée était assistée par un grand nombre de princes et de ministres ainsi qu’un grand nombre de savants musulmans et d'étudiants de cheikh ‘Outhaymine qui étaient ensemble avec les hauts fonctionnaires.
Plus de 500 membres de la famille du savant de Ryadh et de Qassim aussi bien qu'un grand nombre de gens de différentes parties du royaume étaient arrivés pour participer à la Janaza. La route qui mène de la mosquée sacrée au cimetière al Adil était bondée.
Pendant ce temps, savants saoudiens et du reste du monde islamique ont décrit la mort du cheikh ibn ‘Outhaymine comme une grande perte pour le monde musulman. Cheikh ‘Abdoul’Aziz Âl Cheikh, le grand Moufti a dit qu'il a partagé la peine de la mort du cheikh ibn ‘Outhaymine avec tous ses frères musulmans.
A ‘Ounayza, la deuxième plus grande ville dans Qassim, là où le Cheikh délivrait ses conférences, tout le monde était triste après avoir entendu la nouvelle choquante ce mercredi. Cheikh al ‘Outhaymine, âgé de 74 ans, est mort à l’hôpital spécialisé du Roi fayssal à Djeddah après une maladie prolongée.
C’était un membre du conseil Islamique des grands savants et un professeur à l’université Islamique Mouhammad ibn Sa’oud de Qassim[...]. Il avait consacré sa vie à la propagation de l'Islam. Cheikh al ‘Outhaymine est l'auteur de plus de 40 livres sur diverses questions islamiques.
Ibrahim al ‘Outhaymine, fils du cheikh, a dit qu’il avait ordonné, qu’Internet soit utilisé pour propager le message de l'Islam dans le monde. :
« Nous projetons de lancer un site Web du même nom très prochainement ».  
Il a ajouté que le cheikh leur avait donné des directives concernant le site Web.

  … La disparition des Savants
est une grande calamité pour la Oumma
[16]

Allah a dit :

 

Traduction relative et approchée : "Ne voient-ils pas que Nous frappons la terre et que Nous la réduisons de tous côtés." S13 V41.

Ibn ‘Abbass -qu'Allah l'agrée- a dit concernant ce verset (ainsi que d’autres Salafs) :
« C’est-à-dire par la mort de ses savants, de ses juristes et des gens de bien. »  

  Et comme il est dit :
« La terre reste en vie tant que les savants vivent,  

                        Et dès qu’un de ses savants meurt, c’est une partie d’elle qui meurt.  

Tout comme la terre vit tant qu’il y a la pluie,  
                       
Et si celle-ci s’abstient, à ses côtés vient la ruine
 »

  La guidée des gens est directement liée à la présence des savants, comme le Prophète -prières et bénédiction d'Allah sur lui-  a dit : « Allah ne prend pas la science en l’arrachant (aux cœurs) des gens mais Il reprend la science en reprenant l’âme des savants, jusqu’à ce qu’il ne reste plus de savants. Les gens prendront alors à leur tête des ignorants qui seront questionnés et qui répondront sans aucune science, alors ils s’égareront et égareront les autres »[17].  

Oumar ibn ‘Abdil ‘Aziz écrivit à abou Bakr ibn Hazm ceci : « Regarde (ou résume) ce qui fait partie des Hadiths du Prophète -prières et bénédiction d'Allah sur lui- et écrit les et n’accepte que les Hadiths du Prophète, car j’ai peur que les savants ne disparaissent. Répandez cette science et formez des assemblées jusqu’à ce que l’ignorant soit instruit, car la science ne sera perdue que si elle devient un secret »[18]  

…C’est un des signes de la fin du monde ![19]  

Le départ et la perte des savants, c’est la perte de la science et c’est la perte du bien et cela fait partie des signes de la fin du monde : Dans le Sahih de Mouslim, d’après Anas ibn Malik -qu'Allah l'agrée- d’après le Prophète -prières et bénédiction d'Allah sur lui-  : « Parmi les signes de l’Heure, le fait que la science soit retirée et que l’ignorance apparaisse, et que la fornication se répande ainsi que l’alcoolisme, et les hommes diminueront et les femmes resteront (accroîtront), jusqu’à ce qu’il y est 50 femmes pour 1 seul homme»  

Saïd ibn Joubaïr fut interrogé de la sorte : « Quel est le signe de l’Heure et de la perte des gens ? »  
Il dit : « ...Quand leurs savants disparaîtront ! »  

On rapporte que abou al Samah a dit : « Il viendra un temps où l’homme prendra sa monture pour s’apprêter à voyager, il voyagera à travers plusieurs pays à la recherche de quelqu’un qui pourrait lui donner une science de la Sounnah qu’il pourrait suivre mais il ne trouvera personne capable de lui donner une Fatwa sauf avec une incertitude, et ceci est, en effet, déjà arrivé »[20]  

Et d’après certains Salafs Salihs :   

« La mort d’un savant est une brèche en Islam  
 
qui ne peut en rien être réparée
. »  

… Les ouvrages du cheikh…

Cheikh à écrit beaucoup d’ouvrages :
-   Il ne commença à écrire qu’à partir de l’an 1382H (1962) avec comme premier livre le résumé de al ‘Aquida al Hammaouiyah.
-  
Les sciences du Hadith
-  
Al Oussoul fi ‘Ilm al Oussoul
-  
Al ghoussl wa salat
-  
La mécréance de celui qui délaisse la prière
-  
L’immolation de la bête
-  
La ‘Oumra et le Hajj
-  
Fara-id (science de l’héritage)
-  
Loum’at al I’tiqad
-  
Le commentaire de la ‘Aquida al Wasitiyah
-  
La croyance des gens de la Sounnah et du groupe
-  
Rissalatoul Hijab
-  
La purification du malade
-  
L’horaire des prières
-  
Soujoud as-Sahou fi Salat
-  
L’obligation de la zakat sur les bijoux
-  
Tafsir Ayat al Qoursi
-  
Fatawa pour les femmes
-  
Conseil à celui qui prêche à Allah
-  
Majmou’ fatawa
-   La divergence entre les savants, ses causes et notre position dessus
-  
Les fondements du Tafsir
-  
Des questions importantes
-  
Les règles concernant le mort et son lavage
-  
Les fondements du Fiqh
-  
Les règles de la diminution de la prière pour le voyageur
-  
Tafsir des versets concernant les règles religieuses
-  
Le commentaire de ‘Oumdatoul Ahkam
-  
Les cours et les Fatawas donnés dans la mosquée sacrée à Makkah
-  
Toutes les formes d’intérêt 
-  
Aperçu sur la croyance islamique
-  
Réponses aux questions concernant la vente et l’achat de l’or
-  
La sagesse dans l’envoi des messagers 
-  
Le commentaire des fondements de la foi
-  
Le mariage
-  
52 questions concernant les règles des menstrues dans la prière, le jeûne, le pèlerinage et la ‘Oumra

 Nous prions Allah qu'Il donne à Cheikh ibn ‘Outhaymine une abondance de Miséricorde, de pardon et qu'Il le récompense par le Paradis pour son service envers l’Islam, envers les Musulmans et la Oumma.

 Abou ‘Abdir-Rahman as-Salafi & Abou ‘Abdir-Rahman ‘Abdoullah  Attantany


Note des traducteurs :  
[1]
al Athamy dans al Majmouh (1/180)
[2]
al-Lalaka-i 1/93
[3]
Région de Qassim, Arabie Saoudite.
[4]
Cheikh ‘Abdour-Rahmane ibn Nacir as-Sa’di mort en 1376 H à ‘Ounayza à l’âge de 69 ans, c’était un célèbre exégète, auteur du Tafsir connu Tayssir al Karim ar-Rahmane fi Tafsir Kalam al Mannane et il a fait beaucoup d’ouvrages dans le Fiqh, ses fondements et ses règles, dans la ‘Aquida et bien d’autres livres bénéfiques, et de chez lui sont sortis beaucoup de savants renommés dont certains sont membres du conseil des grands savants dont cheikh al ‘Outhaymine qui a étudié chez lui durant onze ans et c’est son plus grand élève et c’est pour cela qu’il a été choisi pour prendre la place de cheikh après sa mort dans la grande mosquée afin d’y enseigner et de répondre aux questions des gens.  
[5]
Ce sont deux livres de grammaire.  
[6]
Cheikh ‘Abdoul’Aziz ibn ‘Abdillah ibn Baz -qu’Allah lui fasse miséricorde- était l’ancien Moufti du royaume d’Arabie saoudite et président du conseil des grand savants, le cheikh ibn ‘Outhaymine a étudié chez lui lorsqu’il étudiait à Ryadh.
[7]
Soit, on suivait les cours soit, on passait seulement les examens.
[8]
Avant sa mort le cheikh ‘Abdour-Rahmane as-Sa’di avait nommé des imams pour lui succéder à la grande mosquée de ‘Ounayza, mais ils se succédèrent et ne restèrent pas longtemps, et on nomma alors Imam de la grande mosquée, le cheikh al ‘Outhaymine et c’est à partir de là qu’il a enseigné à la place de son cheikh.
[9]
Il s’agit de cheikh Mouhammad ibn Ibrâhim Âl Cheikh ancien Moufti du royaume d’Arabie Saoudite
[10]
D’après un article de Walid ibn Ahmad al Housseïn az-Zoubeïri parut en 1414h (1994).
[11]
Idem.
[12]
‘Abdoullah ad-Douweych est décédé très jeune en 1400H (1980), à l’âge de 40 ans.
[13]
Saudi Gazette,12/07/2001
[14]
Saudi Gazette,12/07/2001
[15]
Arab News, 12/01/2001
[16]
« al Baïda » n°5.
[17]
Sahih Boukhari & Mouslim : Chapitre « La science » d’après ‘Amr ibn al ‘Ass-qu'Allah l'agrée-
[18]
Fath al Bari d’ibn Hajar, volume 1, page 194
[19]
« al Baïda » n°5.
[20]
Résumé d’après Fath al Bari

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