Il s’est propagé chez certaines personnes de science religieuse ainsi que chez leurs élèves, qu’il était permis d’appliquer les Hadiths faibles (Da’if). De plus, ces derniers pensent qu’il n’y a pas de divergence sur cette question, alors que la divergence concernant ce sujet est bien connue. Certains savants sont d’avis qu’il n’est pas permis d’appliquer le Hadith faible de manière radicale et absolue, ni dans les lois comme la prière, le mariage, les sentences…, ni dans ce qui est méritoire comme les actes surérogatoires, le rappel …
Dans la prochaine revue, nous
essayerons d’exposer les arguments des savants qui sont pour l’abandon
total des Hadîths faibles. Parmi les savants qui défendent cet avis, nous
citerons :
-
Yahya Ibn Ma’ine (Qu’Allah lui
fasse miséricorde), qui était « Imam » du Jarh wa Ta’dil (critique & éloge) à l’époque de l’imam
Ahmad.
-
Al Boukhari (Qu’Allah lui fasse miséricorde),
qui était Imam chez les savants du Hadith.
-
Mouslim (Qu’Allah lui fasse miséricorde)
-
Ibn Hazm al Andaloussi (Qu’Allah lui
fasse miséricorde)
-
Abi Bakr ibn al ‘Arabi (Qu’Allah
lui fasse miséricorde)
Et c’est
aussi le choix qu’a fait le grand savant du Hadith de notre époque, Cheikh
Nassirouddine al Albany (Qu’Allah lui fasse miséricorde)
. Et c’est l’avis d’autres contemporains.
Notre
démarche, dans cet article, n’est pas d’énoncer les arguments des différentes
parties, car cela pourrait nous prendre du temps, mais plutôt d’attirer
l’attention de nos lecteurs sur l’avis qui est le plus fondé. Et nous
tenons à signaler que ceux qui ont toléré l’application du Hadith faible
dans les mérites des œuvres uniquement, ont imposé certaines conditions.
Ces conditions ne sont à la portée que d’une extrême minorité, tels que
les savants, qui malheureusement ne les respectent pas toujours.
Précisons
aussi que lorsqu’on évoque un Hadith faible, on ne doit pas dire « Le
Prophète a dit… » ; mais plutôt « il
a été rapporté… » ou « il
a été dit… » ou « il
a été cité… ». Citons à présent ces conditions[1] :
1.
Le Hadith faible doit concerner
les mérites des œuvres.
2.
Le Hadith faible doit puiser
son origine dans un fondement authentique de la Sounnah et par conséquent,
ne doit pas contredire un précepte de l’Islam.
3.
4.
Au moment de son application, il
ne faut pas croire qu’il soit confirmé dans la Sounnah.
[1]
Ces quatre conditions sont tirées du
livre la voie du groupe sauvé de Mouhammed ibn Jamil Zinou, page
134, éd° Maktabat al Ma‘arif ,Riyad.
Pour plus d’informations, le lecteur peut consulter Tamam Al Mina
de Cheikh al Albani au chapitre de la règle n°12.